Saïed examine les résultats de la consultation sur l'éducation
Le président de la République, Kais Saïed, a été informé, hier jeudi, au palais de Carthage, par Moncef Boukthir, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, des résultats préliminaires de la consultation nationale sur le système éducatif, à laquelle ont participé plus de 580.000 personnes.
Selon un communiqué de la présidence de la République, l'un des résultats les plus marquants du rapport préliminaire est l'adhésion des Tunisiens à l'école publique et leur aspiration à avoir davantage accès aux technologies modernes, outre leur demande d'intensifier les activités intellectuelles et culturelles au sein des établissements éducatifs, entre autres thèmes qui seront adoptés dans le projet de loi sur l'éducation, après la loi qui régira le Conseil supérieur de l'éducation, dont la création est prévue par l'article 135 de la Constitution du 25 juillet 2022.
Lors de cette réunion, le chef de l'État a abordé un certain nombre de réformes "qui étaient ostensiblement des réformes mais qui visaient à frapper l'établissement public d'enseignement", ainsi que "les tentatives échouées de frapper la reine de la pensée chez les jeunes à tous les stades de l'enseignement", selon le texte du communiqué.
Il a également abordé la question de la migration des talents tunisiens à l'étranger, "où l'élite de l'élite en Tunisie s'est mise à chercher du travail à l'étranger dans toutes les spécialités", y compris le secteur des ingénieurs, qui a vu l'émigration de plus de 40.000 ingénieurs en quinze ans, et le taux d'émigration annuel dépasse aujourd'hui les 6.000 personnes, s'interrogeant à cet égard, "Est-ce nous qui prêtons aux pays où ces talents ont choisi de s'installer ?
Le président de la République a souligné que la Tunisie n'est pas contre la coopération technique, mais que si nos meilleurs talents trouvent des conditions qui leur permettent de vivre décemment en Tunisie, beaucoup ne penseront pas à émigrer à l'étranger, soulignant la nécessité de reconsidérer un certain nombre de textes qui ont exacerbé ce phénomène dans les domaines de l'ingénierie, de la médecine et d'autres sciences.